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 Annie Bush est devenue membre de l’Eglise à l’âge de 16 ans, alors qu’elle vivait à Bordeaux en France. En tant que traductrice pour l’Église, elle a passé des années à donner vie au Liahona, aux écritures, et aux manuels de l’Église dans sa langue maternelle. Au cours de tout ce travail, Annie dit que sa priorité a toujours été sa famille.

Je suis née à Pessac en France, qui est une banlieue de Bordeaux et qui se trouve dans le sud-ouest de la France. Je suis née quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale. Et ce dont je me souviens en ce qui concerne mon enfance, c’est que la vie était difficile. Le pays n’avait pas encore récupéré de tous les dégâts de la guerre, et les gens étaient pauvres d’une manière générale. La vie était tout à fait différente de ce que je connais maintenant. Je me souviens de toutes les histoires que ma famille me racontait sur la guerre et l’occupation. Je crois que j’ai eu une enfance tout à fait typique de l’époque. Nous n’étions pas Mormons à l’époque. Mes parents étaient catholiques par tradition- ils n’allaient pas à l’église. Mais, ils ont insisté cependant pour que je reçoive une instruction religieuse et m’ont envoyée au catéchisme. J’ai donc fait ma première communion dans l’église catholique et j’allais à l’église le dimanche. Mes parents étaient des gens qui, sans aller à l’église, avaient de très bons principes et des valeurs très, très solides sur la famille, le travail etc. Donc, j’ai continué à aller à l’église catholique. Après  ma première communion, je dois dire que j’avais la foi en Christ en particulier, mais je trouvais que toutes ces traditions etc… ne correspondaient pas à ce que moi je croyais. Quelque chose manquait quelque part. J’avais été très attirée par la religion protestante. Les Anglais ont occupé Bordeaux et toute cette région d’Aquitaine pendant deux siècles, donc il y a une forte tradition protestante avec des temples protestants etc. Donc j’allais à l’église pour Noël et pour Pâques et puis c’est à peu près tout, comme la plupart des Français.

Je pense que j’avais seize ans lorsque les missionnaires sont venus chez moi. Je n’y étais pas ; j’étais au lycée à l’époque, en terminale, et c’est mon père qui a reçu les missionnaires gentiment ; mon père était très sympathique. Les missionnaires ont voulu présenter leur message, et il leur a dit, « Ecoutez, moi ça ne m’intéresse pas mais peut-être que cela intéressera ma fille. » Donc, ils sont revenus un après-midi où j’étais disponible et m’ont présenté leur message. Ils m’ont dit, « Pour avoir une réponse, il vous suffit de prier et de demander si vous pensez que Joseph Smith était un vrai prophète et si cette église est vraie. » Et j’ai dit,  « Okay ! Si c’est aussi simple que ça, je vais le faire. » Donc, je l’ai fait, et j’ai eu tout de suite le sentiment que c’était vrai. Donc, j’ai été baptisée quand j’avais seize ans. Maman a été baptisée quelque mois après. J’ai été baptisée en avril,  Maman en juin, et Papa quelques mois plus tard. Donc, on était très actifs dans l’église etc… Mon témoignage de l’église, c’est que quand les missionnaires m’ont présenté leur message, j’ai vraiment eu l’impression de retrouver quelque chose que j’avais déjà connu. Et je me suis sentie parfaitement à l’aise, tout était logique, tout correspondait bien à ce que j’imaginais qu’une église devrait être.

J’ai vraiment eu l’impression de retrouver quelque chose que j’avais déjà connu.

Qu’est- ce qui vous semblait familier dans notre église?

Déjà je pensais que c’était très important qu’il y ait un prophète vivant. Parce qu’il était évident qu’il y avait eu une apostasie peu de temps en fait après la mort du Christ. Depuis Pierre, l’Eglise prétendait que tous les autres Papes recevaient automatiquement l’autorité que le Christ avait conférée à Pierre. Je trouvais cela douteux. Je trouvais que l’église Mormone était plus ouverte comme religion, plus pratique. J’aimais bien le fait qu’on nous enseignait que la Divinité ce sont trois personnages distincts. Je ne comprenais pas pourquoi, dans l’église catholique, on adorait la Vierge Marie. Moi, je la respectais en tant que mère de Jésus, mais je ne pensais pas que c’était désirable de la prier. Je trouvais pratique la façon dont se déroulaient les réunions, qu’il y avait une participation des membres, qu’on pouvait poser des questions, qu’on étudiait la Bible parce qu’en fait, dans l’église catholique, il y a très peu de gens qui lisent vraiment la Bible. Vous avez la messe, et la messe à l’époque était encore en Latin, donc la plupart des gens ne comprenaient rien. J’avais cependant trouvé qu’il y avait des prêtes, des sœurs (des nonnes), qui étaient vraiment très, très bien. C’étaient des personnes vraiment très engagées, très sincères dans leur croyance et qui aimaient les autres et les servaient. Mais j’ai vraiment trouvé dans notre église quelque chose qui pouvait m’aider pratiquement tous les jours : le service, la participation des membres etc… Ce sont ces gens engagés quotidiennement qui ont eu une influence sur moi.

Est-ce que l’église a changé votre vie familiale après votre conversion ?

Tout à fait–en bien et en mal. Nous sommes devenus beaucoup plus proches. Mes parents étaient vraiment très, très famille, et cela nous a rapprochés. Nous avions des choses en commun, nous prions ensemble, nous allions à l’église ensemble etc… Ça a été plus difficile pour les autres membres de la famille de nous accepter. En fait, ma marraine dans l’église catholique était perturbée par notre conversion et avait demandé à son prêtre ce qu’elle devait faire, si elle devait continuer à nous contacter ou pas. Il a dit « Non, non surtout pas. Il faut couper toute relation avec ces gens-là. » Donc pendant dix ans, nous ne l’avons pas vue. Elle en a beaucoup souffert, nous aussi. Et le reste de la famille ne comprenait pas très bien. Avant notre conversion, on avait l’habitude le dimanche de se retrouver chez ma grand-mère. On n’a plus pu faire ça. Et j’ai senti qu’il y avait du ressentiment de la part de certains membres de la famille. Nous avons continué à être gentils avec eux. Mais c’est vrai que notre appartenance à l’église nous a isolés du reste de la famille. Au bout de dix années je pense, cette marraine était vraiment troublée et triste de ne pas nous voir. Je crois que son vieux prêtre était mort et avait été remplacé par un jeune prêtre. Donc elle est allée le voir. Elle lui a raconté l’histoire et lui a dit, « J’ai souffert beaucoup à cause de ça. » Il lui a dit, « Mais Madame, les Mormons sont des gens très bien et vous devez renouer avec votre filleule». Donc, voilà, nous nous sommes retrouvées et cela a été une grande joie. En fait, elle a reçu les leçons missionnaires, mais elle était très, très malade. C’était une grande cardiaque et elle n’a pas pu être baptisée parce que son médecin a dit que ça pouvait la tuer. Mais, à sa demande, nous lui  avons promis qu’à sa mort, on ferait les ordonnances du temple pour elle, ce que nous avons fait.

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Quel type d’éducation avez-vous eu ?

J’ai fini mes études universitaires en lettres françaises et anglaises. Après avoir fini mes études universitaires, je ne savais vraiment pas ce que je voulais faire avec mon diplôme. J’avais pensé à enseigner peut-être, mais je n’étais pas sûre. Donc pendant deux ans, j’ai enseigné dans un lycée dans le sud de la France pour voir si l’enseignement me plaisait. Avant de reprendre mes études, j’ai été embauchée par l’église pour le service des traductions. Donc j’ai travaillé pendant dix ans pour le service des traductions.

J’ai commencé à traduire quand j’habitais encore en France, et lorsque j’ai déménagé aux Etats-Unis, ils m’ont proposé de travailler par correspondance. Ils m’envoyaient le travail, je le traduisais, et je le leur renvoyais. J’ai fait ça pendant dix ans, ce qui était très pratique pour moi parce que nous avons eu quatre enfants assez rapidement donc c’était un horaire ­­­­­ souple et facile qui me permettait de travailler quand je pouvais.

Quels genres de choses avez-vous traduites?

Les manuels de l’église, Le Liahona etc… J’ai même participé à la retraduction de toutes les écritures de l’église, ce qui était un grand projet. On a tout retraduit : Le Livre de Mormon, La Perle de Grand Prix etc… C’est un projet qui a duré très, très longtemps et c’était très, très intéressant.

Vous avez dit que vous aviez voulu être enseignante d’anglais, mais pendant le temps où vous avez travaillé pour le service des traductions, est-ce que l’enseignement vous a manqué ?

Non, pas du tout, parce que j’aime beaucoup la traduction. C’est un exercice qui m’intéresse beaucoup. Et puis, dans l’église, on a tellement d’occasions d’enseigner. Je me souviens qu’après mon baptême quand j’avais seize ans, mon premier appel dans l’église a été d’enseigner une classe de l’école dimanche. J’étais absolument terrifiée parce que c’était la classe des adultes ! On avait une toute petite branche à Bordeaux, et j’étais là, moi, pas très grande, très, très jeune et j’ai enseigné tout le monde. Ce n’était pas facile,  mais je l’ai fait. Ça m’a donné l’occasion de beaucoup étudier et de beaucoup prier.

Quelle a été votre expérience dans la Société de Secours?

Cela a été une expérience très enrichissante pour moi parce que, surtout quand j’étais présidente ou même la dernière fois quand j’ai été conseillère, on travaillait très, très étroitement avec les sœurs. On apprend à les connaitre. On connait leurs problèmes, leurs difficultés, mais aussi la richesse qu’elles apportent, leur foi. On les aide, mais elles nous aident beaucoup aussi. Cela va vraiment dans les deux sens. Ce qui me réconforte c’est d’avoir dans ce monde absolument fou nous vivons, des femmes qui sont engagées dans l’évangile, qui ont des priorités qui sont superbes, une foi irrévocable, qui ont souffert des épreuves très, très dures, et qui ont conservé leur foi, qui servent les autres, qui sont un exemple. Pour moi, cela est très, très enrichissant et ça fortifie ma propre foi. J’apprécie en particulier le dévouement des femmes envers leurs familles et leur compréhension que la plus grande chose qu’elles puissent accomplir dans ce monde, c’est d’élever une bonne famille.  Je ne peux pas penser à une carrière plus importante, plus enrichissante et qui rapporte plus en matière de bénédictions et satisfaction.

Pourquoi est-ce vous avez déménagé en Utah?

J’ai rencontré mon mari quand il était en mission à Bordeaux. Nous nous parlions, mais nous étions amis simplement parce qu’il était missionnaire. Et puis, il est rentré de mission et moi, j’ai continué mes études. On s’était écrit pendant quelque temps. Nous nous sommes retrouvés deux ans et demi plus tard, tout à fait par hasard, en France. Il dirigeait un groupe de jeunes Américains qui s’appelait « Experiment in International Living ». Ce programme venait du Vermont, et ils envoyaient les jeunes un peu partout dans le monde, afin d’apprendre les cultures, les langues etc. Donc nous nous sommes rencontrés complètement par hasard au mariage d’amis mutuels. Nous avons pu alors sortir ensemble et le reste appartient à l’histoire ! Nous nous sommes mariés l’année où mon mari a fini ses études à BYU puis il est entré comme officier dans l’armée de l’air. Nous avons vécu un peu partout : en Californie, Missouri, Ohio, Colorado, Paris. Il a fait une carrière de vingt ans dans l’armée de l’air. Puis, quand il a pris sa retraite de l’armée de l’air, il a enseigné ici à BYU. Nous sommes arrivés ici en 1992, donc ça fait vingt et un ans.

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Est-ce que cela a été difficile de quitter la France et de déménager aux Etats-Unis?

Oui, c’était quand même difficile. J’ai laissé ma famille, mes amis, mes habitudes, mes traditions, ma culture, la cuisine. Nous nous sommes mariés ici à Provo—mon mari était étudiant à BYU. A l’époque c’était très, très différent de la France. Maintenant ce n’est plus la même chose. L’Utah a beaucoup changé. C’est ouvert, il y a beaucoup d’apports d’autres pays. Mais à l’époque c’était assez difficile. La première année a été difficile pour moi. Mais dès notre arrivée dans l’armée de l’air, je me suis fait des amis. Nous étions une famille, et nous avions des enfants. C’était quelque chose qui nous a rapprochés des autres. Nous avions des choses en commun avec eux. De plus, on revenait en France très, très souvent. Et on continue de le faire.

Est-ce que vous aimiez déménager souvent?

Oui, j’ai bien aimé notre expérience dans l’armée de l’air. C’était très intéressant, avec des gens formidables, des gens d’une qualité de vie, d’un système de valeurs que j’admire beaucoup, de courage, de détermination, de fidélité envers leur pays. Je l’ai beaucoup apprécié. On a beaucoup déménagé mais partout où nous sommes allés, nous trouvions une famille instantanée parce qu’on était unis par ce travail qu’on faisait ensemble. Et puis quand on est membre de l’église, on a une autre famille aussi. J’ai beaucoup aimé ces expériences. Quand nous habitions à Paris, chaque fois qu’il y avait des vacances scolaires, on partait en voyage partout en Europe. Mes enfants s’en souviennent avec plaisir. On a voyagé partout, alors qu’ils étaient encore très jeunes, dans beaucoup de pays.

Vous avez combien d’enfants?

Quatre enfants. Deux garçons et deux filles.

Quelle a été votre expérience en devenant mère pour la première fois et en assumant ce rôle?

C’était à la fois un mélange d’émerveillement et de terreur. Je me souviens que mon mari était donc officier dans l’armée de l’air, et quand j’ai eu mon premier garçon, nous étions dans le Missouri, pas loin de Kansas City. Mon mari à l’époque était officier de tir. Il travaillait avec les missiles, les missiles nucléaires. A l’époque, il devait travailler soit deux nuits et un jour ou deux jours et une nuit. Quand notre fils est né, mon mari est venu me voir à l’hôpital et il m’a demandé, « Bon tu veux que je prenne quelques jours de congés? ». J’ai dit, « Non, je peux me débrouiller toute seule. » Je me souviens qu’on a quitté l’hôpital, ils ont mis le bébé dans mes bras. On est rentrés à la maison, et je me suis mise à pleurer ! Et j’ai dit, « Je ne veux pas rester toute seule ! » Donc il a pris quelques jours pour me soutenir. Mais petit à petit, bien sûr j’ai été obligée de m’adapter à ce nouveau petit être. C’est vrai que ça fait peur. Mais on s’ habitue. C’est une expérience qui fait grandir. On se trouve des ressources émotionnelles et physiques qu’on ne pensait pas avoir. J’ai beaucoup aimé m’occuper du premier, du deuxième, du troisième, du quatrième et maintenant de mes petits-enfants. C’est vraiment, je pense, une expérience qui m’a appris beaucoup sur moi-même.  Qui m’a appris aussi qu’on est obligé de sortir de soi-même. On ne peut pas être égoïste quand on est mère. On a fait venir ces enfants dans ce monde et on est responsables d’eux, de leur bien-être physique, de leur bien-être spirituel, de leur bien-être émotionnel, de les enseigner, d’être là pour veiller sur eux, pour les rassurer, pour les encourager.  Moi j’ai beaucoup appris, et je continue à apprendre parce que quand on est mère, on est mère pour la vie. Mes enfants sont maintenant mariés avec leurs propres enfants, et je me sens toujours une responsabilité à leur égard. Ce n’est pas une expérience, une responsabilité que je regrette. Au contraire, je l’accepte avec joie parce que ça m’a apporté beaucoup à moi aussi.

Je continue à apprendre parce que quand on est mère, on est mère pour la vie.

Comment définiriez-vous la « maternité » ?

C’est le plus grand service qu’on puisse accomplir, je pense.  Pour tous leurs besoins, pour leur formation, les aider aussi à mieux comprendre le monde, les encourager. C’est très important. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais il y a tellement de facettes à ce rôle de parent. On ne peut pas être égoïste et être un parent. On doit vraiment donner de soi. Et je pense aussi qu’en faisant cela, même si c’est beaucoup de travail, il ne faut pas considérer ça comme un fardeau. C’est un dur travail, mais qui apporte beaucoup de récompenses aussi. Je crois qu’il faut le regarder de cette perspective. Enfin, je trouve que je n’ai rien accompli de plus important que d’élever une famille. Et ça ne veut pas dire que j’ai négligé le reste. J’ai d’autres centres intérêt aussi. Mais pour moi la priorité c’est la famille.

Comment imaginiez-vous votre vie quand vous étiez plus jeune ? Quels étaient vos rêves, plans, buts etc.?

Quand j’étais plus jeune ? Je ne me posais pas trop de questions quand j’étais plus jeune. Non, j’avais toujours pensé  que je voulais fonder une famille, avoir un gentil mari, des enfants etc. Mais non je ne me posais pas de questions. J’avais pensé quelque temps être hôtesse de l’air, et je me dis maintenant que c’est une bonne chose que je ne l’ai pas fait parce que je n’aime pas tellement prendre l’avion. L’enseignement m’attirait aussi. Mais à vrai dire, je ne me posais pas de questions particulières sur l’avenir.

Comment est-ce que vos rêves ont évolué au cours des années?

Ma vie à certains moments a dépassé mes rêves d’enfance parce que mes rêves étaient assez limités. Je n’avais pas une vision du monde, une connaissance de l’évangile. Donc c’est vrai que l’église m’a apporté une nouvelle perspective. Oui, mes rêves si vous voulez, je les vis mieux maintenant. Et puis, on apprend tous les jours.

Est-ce que vous avez des regrets?

On a toujours des regrets parce qu’on n’est pas parfait de toute façon. C’est vrai, je pourrais être plus patiente souvent. Mais je vois mes enfants comme ils sont maintenant et combien ils sont reconnaissants de ce que nous avons fait pour eux. Ça efface tous les regrets ça. Je pense qu’il ne faut pas non plus en tant que mère s’attendre à trop de nous-mêmes. Il faut savoir être tolérant envers soi-même. On peut toujours faire mieux, mais je crois que le secret du bonheur en général, c’est de ne pas s’attarder sur les choses négatives. J’ai pris l’habitude depuis quelques années, le soir avant me coucher, au lieu de penser aux choses que je n’ai pas faites dans la journée, je pense à toutes celles que j’ai accomplies et je me sens beaucoup mieux. Donc je pense que c’est une chose dont il faut se souvenir. Il ne faut pas essayer d’être des « supermoms » mais faire de son mieux avec la connaissance qu’on a. Je crois que c’est important cette question de priorités, surtout dans le monde nous vivons, il y a beaucoup de pressions extérieures assez négatives, où vous avez une certaine section de la population qui va vous dire, « Oh vous les femmes au foyer ! Vous n’avez pas de valeur. Vous ne contribuez pas à la société.» Je trouve que c’est idiot. C’est idiot parce que comment peut-on mieux contribuer à la société qu’en élevant des enfants qui vont être des citoyens responsables, travailleurs, des gens qui ont la foi, qui vont aider les autres. A mon avis, il n’est pas de tâche, de responsabilité, de mission, plus importantes que ça. Parce que s’il n’y a pas la famille, il n’y a rien. Quand la famille est éclatée, et on peut le voir dans notre société moderne, il y a vraiment des problèmes dans la famille. Les enfants qui n’ont pas de maman chez eux ou à qui on n’enseigne pas les valeurs, ils font des bêtises, non ? Donc en tant que famille, quand on réussit à bien élever les enfants, il y a des résultats et ça compte quelque part. On se dit, « Bon, j’ai quand même fait quelque chose d’assez positif dans ma vie. »

At A Glance

Annie J. Bush


AnnieBushCOLORLocation:
Orem, UT

Age:
66

Marital status:
married

Children:
4 (40, 39, 37, 33)

Occupation:
Housewife & part time in BYU French Department

Baptism:
1963

Schools Attended:
Lycee de Talence, Université de Bordeaux

Languages Spoken at Home:
French and English

Favorite Hymn:
Souviens-toi mon enfant (music by Dvorak) in French hymnbook

Interview by Lauren Brocious and Ashley Brovious. Photos used with permission.

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